Il y a un an ...

Source: Prieuré Saint François de Sales

Réparons les outrages au Cœur de Jésus

Il y a un an, l’interdiction du culte dans le canton de Genève nous manifestait le niveau de matérialisme et d’athéisme des élites de notre société. Cette absence de perspective religieuse dans les délibérations politiques et le traitement médiatique pourrait être comprise comme la conséquence d’un simple désintérêt pour la religion, en somme d’un pur oubli. Il s’avère pourtant que la religion catholique n’est pas totalement oubliée par ailleurs. Le monde culturel et médiatique n’est pas tellement indifférent lorsqu’il s’agit de tourner en dérision voire injurier notre Seigneur Jésus-Christ ou la très sainte Vierge Marie.

A titre d’exemple, en 2015 pendant la semaine sainte, la ville d’Onex avait fait la promotion d’une pièce intitulé « 2000 ans de mensonges » avec une affiche montrant deux acteurs sortant des nuages l’un brandissant une hostie de la main droite et l’autre semblant essayer de s’en emparer. En 2016 à Lausanne, au théâtre de Vidy, une pièce mettait en scène de manière abjecte un personnage sénile déféquant sur le visage du Christ. Aujourd’hui, une série diffusée par la RTS met en scène avec dérision la vie de Jésus.

Nous pourrions multiplier les exemples sans compter tous ceux dont nous ignorons l’existence tant le torrent de blasphème gonfle à mesure que le matérialisme athée progresse dans la société. Manifestement, l’élaboration des programmes culturels pour être guidés par le refus de l’islamophobie et de l’antisémitisme, ne le sont pas par le refus de la christianophobie. Le monde médiatique et culturel n’est pas dans l’indifférence religieuse, mais dans l’hostilité religieuse.

Cette situation est profondément douloureuse. Comment les hommes peuvent-ils traiter ainsi leur créateur, le Fils de Dieu, Celui qui est mort sur la Croix pour les sauver ? Comment un tel torrent de haine en réponse à ce « cœur qui a tant aimé les hommes »1 ?

Confrontés régulièrement à ce genre d’attaques, nous devons être « animés du désir de réparer par un hommage spécial (…) les outrages dont, de toutes, parts, » le Cœur très aimant de Jésus est accablé2 . « Pour réparer cette honneur outragé », il nous revient de « présenter au Seigneur la satisfaction offerte sur la croix et renouvelée sur l’autel » et promettre l’effort d’une vie évangélique authentique.

Dans ce contexte, je vous exhorte, chers fidèles, à participer régulièrement aux adorations des 1ers vendredis et 1ers samedis du mois qui répondent à cette nécessité de réparer et d’expier pour les innombrables injures à Jésus et à Marie. J’invite également ceux qui le peuvent à exprimer avec toute la correction requise leur désapprobation auprès des institutions culturelles ou médiatiques lorsqu’ils sont témoins de telles offenses. Enfin, que les familles chez qui le Sacré-Cœur a été intronisé fassent régulièrement devant la sainte image une prière réparatrice en commun.

Que le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie nous gardent dans la foi, l’espérance et la charité.

Abbé Jean de Loÿe

  • 1Message du Sacré-Cœur à Ste Marguerite-Marie Alacoque en 1675.
  • 2Acte de réparation au Sacré-Cœur de Jésus.